Nous avons vécu avec Louis Nicollin toute notre vie. J’ai rencontré cet homme en 1975, il fait partie du pays. De Montpellier. Il considérait cette ville comme « sa fille ». Si ça ce n’est pas de l’amour ! ?
J’ai effectué 2 saisons à Palavas étant jeune, j’étais enfant, je voyais en Louis Nicollin et Georges Frêche de l’espoir. Ce sont des personnes qui nous faisaient voir plus loin, que tout est possible.
Chacun passe son chemin, essaie de s’en sortir comme il peut, et parfois tu passes à côté d’un « arbre » qui te fait lever la tête, qui te permet d’y croire un peu plus fort. Quand tu as peu de repères, ces hommes font un peu guise de piliers, ils deviennent sans le vouloir des icônes.
Lorsque je suis revenu dans la région en 1983 et que j’ai repris le Restaurant Alexandre, j’ai vu par moi-même ce que ces visionnaires avaient fait de Montpellier. Une ville dynamique, sportive, à l’économie en plein essor… Montpellier, la surdouée !
Avoir des idées, et des bonnes idées, celles qui font grandir une ville, qui donnent un avenir aux jeunes, est une chose mais les appliquer, agir, être dans le pragmatisme plutôt que dans la théorie n’est pas donné à tous. Il faut sincèrement aimer les gens, être dans l’humain, être ce que j’appelle des « gens vrai » ! Voila pourquoi Monsieur Nicollin je l’aimais et pourquoi il va nous manquer. Des gens comme ça ne sont pas remplaçables.
Chère Madame Nicollin, je pense à vous, à vos enfants Olivier & Laurent, à vos petits-enfants, vos amis, tout le staff… Je vous souhaite à tous clairvoyance et sérénité pour la continuité.
Tout les oppose, mais j’ai également une pensée remplie de respect et de reconnaissance pour Simone Veil, elle aussi disparue qui dans un tout autre registre, et de manière bien différente à tant apporter aux femmes et à notre société.
Il existe des hommes et des femmes qui ne sont pas remplaçables.
Michel KAYSER
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